The Return of the Sketchnote Army Traveling Book

In the quaint village of Merate, just a stone’s throw from Milan, Italy, the year 2016 witnessed the inception of an unusual tale. Mauro Toselli, with a craftsman’s touch, conjured a rugged, handcrafted notebook – 112 pages of uncharted potential, encased in a shield of his own making. This was no ordinary notebook, it was destined for a global rendez-vous, passing through the hands and markers of the sketchnoting community.

If you don’t want to read what follows but just discover the stages of the book’s extraordinary journey then see the visualisation I made of it.

Mauro unveiled his project in a blog post, imparting instructions to those future recipients who would guide the Sketchnoting Army Traveling Book through its global pilgrimage. Mauro poured his heart into this project, unleashing it into the world with a mission to return home by 2018. With emotions and a longing to release his creation into the unknown, Mauro sent it across 12.450 kilometers to Pastor Gary Lau on Hawaii Island. Perhaps a destination nearer than the ends of the world would have made the parting more arduous.

Nevertheless, from that day forth, the notebook assumed an existence shaped by the destinations, moods, and decisions of the sketchnoters yet to encounter its pages. Its journey unfolded, chronicled by sketchnoters proudly displaying their contributions with the #SABookjourney hashtag on the ever-scrolling tapestry of social media.

Yet, as the days unfolded, Mauro’s initial script began to blur. The one-week tenure prescribed for each sketchnoter’s custody stretched, and the once-vivid digital traces on social platforms dimmed. The notebook, akin the mythical Loch Ness denizen or a phoenix reborn from the ashes, would appear and vanish from the tapestry of time, adorned with new sketchnotes.

Two years waltzed by, and the notebook, a wayfarer with a mind of its own, resisted the call to return to Milan. It traversed short distances and quantum-leapts, like the 16.600-kilometer leap from Claire in the Netherlands to James in Australia in July 2017.

As time wore on, the apparitions of the notebook grew rarer, and, on occasions, it seemed lost. Then came the unforeseen twist – the advent of the Covid pandemic in 2020. Stranded in France during the lockdown, the notebook, alongside sketchnoters, confronted the indiscriminate virus. Yet, some, bound by an unyielding resolve, launched appeals across social networks, seeking tidings of the elusive book. Amid whispers of the notebook’s demise, a few tenacious seekers tracked it down, compelling it back on its journey. But the world had changed, and the notebook navigated a less conspicuous route, eluding the notice of the old guard.

Emerging from the labyrinth of the Internet, the notebook resurfaced in 2022 in the possession of my comrade Valentine in the realm of Belgium. In Belgium, where I reside. From that moment forth, my gaze remained steadfast upon it until, at last, it rested within the cradle of my own hands.

The prologue to the notebook’s homeward journey had commenced, unbeknownst to Mauro, its father. Before orchestrating its clandestine return, some sacred duties still beckoned. In the company of my confidants organisers of the International Sketchnote Camp of 2021, we bestowed our collective sketchnotes upon its pages. And, in due course, I, too, inscribed my own sketchnotes upon it.

For its final sojourn to encounter new sketchnoters, the tome accompanied me to Leiden in the Netherlands for the International Sketchnote Camp 2023. The elder members of our sketchnote community found themselves stirred at the revelation of the notebook’s presence at the camp, and for some, it marked a reunion after the passage of many a year.

The SATravelbook at ISC23NL

As for the fledgling members, their enthusiasm knew no bounds upon encountering this roving tome, bearing the signatures of numerous sketchnoters. Mike Rohde radiated joy as he cradled the notebook once more, a book he had adorned with his signature six years prior in the confines of his abode in Wisconsin, US.

The SATravelbook at ISC23NL

In hushed tones, I confided in Mike, unveiling my covert plan to reunite the notebook with Mauro in the coming weeks. A clandestine pact to keep silent, letting the illusion persist that the notebook had rekindled its worldwide trip after its Leiden escapade.

Amidst the camaraderie, on a sunlit Sunday in October 2023, after a day exploring Lake Como, I surprised Mauro with a package from my bag, marking the poignant end to the notebook’s odyssey. See what he said about this moment on his blog.

This was the Return of the Sketchnote Army Traveling Book.

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COVID-19 en Belgique: comparaison des deux premières vagues

17/11/2020 – La deuxième vague de contaminations au virus COVID-19 en Belgique a atteint son apogée, enfin, et les différents indicateurs sont tous à la baisse. Il faut espérer que cette inversion de tendance se poursuive.

Les données du site sciensano.be [1] montrent que la deuxième vague a atteint des pics plus élevés que la première du printemps 2020. Les personnes admises à l’hôpital pour cause de COVID-19 par jour ainsi que les patients en soins intensifs ont été plus nombreux, mais heureusement il y a eu moins de décès par jour.

La décroissance est certainement attribuable aux changements de comportement des personnes en société, en famille, au travail; changements qui ont été eux-mêmes influencés/imposés par les mesures prises par les dirigeants politiques [2]. Ce sont les décisions politiques, comme celle de mettre la population en confinement, qui conditionnent le plus nos comportements et nos agissements quotidiens, bien plus que tout autre facteur (la connaissance, les croyances, les relations,…). C’est pourquoi je me suis posé la question est-ce que nos dirigeants ont pris les bonnes décisions au bon moment pour tenter de contenir la deuxième vague?

Intuitivement, je pense que nos dirigeants n’ont pas pris les décisions au bon moment avant et pendant la deuxième vague, et que des morts auraient pu être évités. Pour confirmer ou pas mon intuition, j’ai décidé de comparer les deux vagues et de coller dessus le moment où les importantes décisions politiques ont été prises.

Les décisions politiques

D’abord, le système décisionnel pour tout ce qui touche à la santé est compliqué en Belgique, très compliqué. Les compétences de santé y sont éclatées entre les différents ministres des gouvernements du fédéral, des régions et/ou communautés. Ce que l’on appelle la lasagne institutionnelle belge est en fait un spaghetti (un foutoir?). J’ai tenté de l’illustrer sans y parvenir:

La lasagne institutionnelle de la santé en Belgique

Les différents gouvernements ont pris des mesures chacun à leur tour et ont donné autant de conférences de presse pour les communiquer. C’est ainsi qu’on a eu droit à un triste festival de conférences de presse au mois d’octobre: d’abord le gouvernement fédéral avec un renforcement des mesures le 6/10, puis des mesures plus dures le 16/10, puis des mesures encore plus strictes le 23/10 au matin, les gouvernements de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles adoptent des mesures plus strictes ce même 23/10 après-midi, la région de Bruxelles prend ses mesures un jour après le 24/10, le gouvernement flamand adopte ses mesures le 27/10, et finalement le gouvernement fédéral décrète le deuxième confinement le 28/10. Le manque de coordination a été… flagrant. Cela est venu s’ajouter à une communication souvent confuse. Un problème rencontré depuis la première vague, avec par exemple le port du masque conseillé, puis rendu obligatoire, pas partout ici mais partout la-bas, tout le temps ou à certains moments selon la région, puis à nouveau conseillé puis à nouveau obligatoire selon la région. Même chose pour les cours à distance dans l’enseignement, la fermeture des commerces, les horaires du couvre-feu, etc.

J’ai placé les événements principaux qui se sont succédés en Belgique sur une ligne du temps (impossible de tous les mettre, mais indiquez-moi si quelque chose d’important manque):

Les deux vagues

Pour comparer les deux vagues, je me suis limité à 3 indicateurs journaliers avec 1) le nombre d’admissions à l’hôpital, 2) le nombre de patients en soins intensifs, et 3) le nombre de morts. Ce sont les seuls indicateurs qui soient assez comparables entre les deux vagues. Les autres indicateurs comme le nombre de cas et celui des tests effectués ont trop changé au cours du temps selon la stratégie de testing adoptée.

Dans le graphique ci-dessous, la vague du printemps 2020 est encadrée en bleu et la vague de l’automne 2020 en orange:

J’ai ensuite rapproché les courbes en les faisant glisser sur l’axe horizontal jusqu’à ce que leurs sommets (= la valeur max de chaque vague) tombent le même jour:

J’ai aussi ajouté le taux de reproduction, Rt (ou R0), sous les graphiques des 3 indicateurs. Sur la ligne du temps ci-dessous, la couleur orange (la plus claire) indique un Rt inférieur à 1, la couleur rouge indique un Rt supérieur à 1, la couleur noire (la plus foncée) indique un Rt supérieur à 2. J’ai utilisé la tonalité, de clair à foncé, pour le RT dans les graphiques de comparaison des courbes.

Comparaison des deux vagues

Voici les visualisations qui comparent les deux vagues de printemps et de l’automne 2020 pour 1) le nombre d’admissions à l’hôpital, 2) le nombre de patients en soins intensifs, et 3) le nombre de morts. Les courbes ont leurs sommets alignés sur le même jour et les décisions de mesures importantes sont situées à leur date respective selon la vague.

1. Comparaison des admissions à l’hôpital

COVID-19 en Belgique: comparaison des deux vagues: Les admissions à l'hôpital

Cliquez l’image pour pouvoir l’agrandir ou la décharger à partir de ma gallerie Flickr.

2. Comparaison des patients en soins intensifs

COVID-19 en Belgique: comparaison des deux vagues: Les patients en soins intensifs

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3. Comparaison des morts

COVID-19 en Belgique: comparaison des deux vagues: Les morts

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Conclusions (qui n’engagent que moi):

Je dis BRAVO, chapeau bas, respect, au personnel médical en hôpital, aux professionnels de la santé et au personnel des maisons de repos. Moins de personnes sont décédées par jour grâce à eux lors de la deuxième vague. Ils l’ont fait malgré la fatigue, le stress, la peur, et le manque de resources, alors qu’ils ont eu plus de patients à traiter que pendant la première vague. Je ne suis pas expert, mais mon explication simpliste est qu’ils ont appris les leçons de la première vague. Ils ont développé et amélioré leurs protocoles afin de mieux combattre le virus. Merci infiniment à Vous tous!

Je ne dis PAS BRAVO au monde politique belge. Ni à l’actuel qui a dû gérer la crise sanitaire, ni aux précédentes générations de politiciens qui nous ont légué ce système institutionnel et décisionnel. La complexité du système a donné lieu à une belle cacophonie pour communiquer les décisions anti-covid.

« il manque des structures claires [dans le système de santé belge] où on sait qui est responsable pour quoi. Le système belge a aussi contribué à la 2ème vague. » – Jan De Maessener, Professeur émérite de médecine de famille à l’université de Gand [3].

Sans parler de la communication confuse des mesures lors de certaines conférences de presse. Cela a non seulement contribué à éroder l’adhésion de la population aux mesures [4] mais cela a aussi augmenté la défiance à l’égard des institutions et alimenté la propagation des théories conspirationnistes [5]. Mais les décisions ont-elles été prises au moment opportun, au moins cela, pour freiner la montée des courbes? Surtout lors de la deuxième vague de l’automne? Le doute est permis quand on compare les deux vagues.

A la première vague du printemps, le virus nous a touché presque par surprise. L’inconnu et l’incertitude étaient totals et le monde politique et surtout médical ont du réagir en mode gestion de crise. Rétrospectivement, on constate que le premier confinement de la Belgique a été décidé tôt par rapport aux sommets de la vague, alors que les chiffres étaient encore relativement bas.

Après la première vague, les scientifiques ont alerté le monde politique et nous les citoyens qu’une deuxième vague allait arriver. Forts de l’expérience de la première, on aurait pu s’attendre à ne plus être pris par surprise, ni de devoir réagir en mode gestion de crise, et qu’une stratégie allait être mise en place par le politique pour mieux anticiper. Non seulement ce ne fut pas le cas, mais la situation dans les hôpitaux a été pire! Rétrospectivement, on constate que le deuxième confinement de la Belgique a été décidé très tard par rapport aux sommets de la vague, alors que les chiffres étaient déjà relativement hauts, déjà plus hauts que ceux de la première vague (sauf pour le nombre de décès qui est heureusement resté inférieur, les politiciens n’en ont pas le mérite). Même les mesures restrictives prises avant le deuxième confinement l’ont été quand les chiffres étaient déjà bien supérieurs à ceux de la première vague.

L’évolution du taux de reproduction Rt confirme également le retard des décisions qui auraient pu le faire baisser pendant la deuxième vague. La comparaison des deux vagues montre qu’il est repassé sous la valeur de 1 plus rapidement pendant la première vague que dans la deuxième alors qu’il partait de valeurs supérieures à 2.


Sources d’information:

Références:

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Coronavirus en Belgique: confinements et déconfinements

Quand j’ai écrit cet article en avril 2020, je voulais expliquer simplement les phases du déconfinement avec mes sketchnotes, et décrire sur une ligne du temps comment la Belgique en était arrivée à devoir confiner sa population pour contrer la pandémie du COVID-19. Comme tout le monde, j’avais alors l’espoir qu’avec la fin du déconfinement prévu pour septembre 2020, on en aurait fini avec cette période. Le cours des événements a été fort différent et j’ai été contraint de mettre à jour ma ligne du temps.

23/10/2020: Je dois mettre le titre de cet article au pluriel car la Belgique est maintenant touchée par une deuxième vague importante de cas COVID-19. Des mesures à nouveau strictes remettent le pays dans une situation similaire au premier confinement, après une phase de déconfinement et… de relachement.

27/07/2020: Après les phases de déconfinement compliquées à comprendre mais qui ont donné de l’espoir, la Belgique durci ses mesures en raison de l’augmentation inquiétante du nombre de cas de Covid19.

24/04/2020 (article original):

Le 24 avril, le gouvernement belge annonce sa stratégie de sortie de crise coronavirus. Le temps du confinement dû à la pandémie touche à sa fin, ou pour le moins c’est que l’on espère. Le conditionnel reste toujours de mise car comme l’a dit Madame Sophie Wilmes, première ministre, lors de sa conférence de presse: “

Le déconfinement est une opération jamais réalisée dans l’histoire de notre pays et dépend de l’évolution de la situation sanitaire et se base sur des hypothèses et des prévisions. […] Rien n’est gravé dans le marbre et certainement pas les échéances.”  Les faits lui ont malheureusement donné raison.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le déroulement de la sortie de crise annoncée en 4 phases apparait compliqué et peu clair. Comme quoi, la communication de crise est une tâche très difficile. Pour mieux m’y retrouver, j’ai visualisé sur une ligne du temps les différentes phases de sortie, avec ce qui s’était passé depuis le début de la crise (et les événéments qui ont suivi). J’ai ajouté quelques sketchnotes persos sur la ligne du temps pour faciliter la compréhension de ce qui est à nouveau autorisé, ou interdit.

Ligne du temps de la crise du coronavirus/COVID-19 en Belgique

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Links between stories, skills and tools to create graphics

On 24 April 2020, I attended an interesting online session by Rafael Höhr on “Applications to create graphics in newsrooms“.

Although the title was explicit, we were going to talk about tools to create graphics, I cannot help thinking that tools are not the most important part in the process of creating graphics. Rafael explained this very well during the session and despite everything we spent (too much) time on tools.

The process of creating graphics should follow this order:

  • First, create a story! A story around the questions you want to answer, around what you want to show, around the 5Ws
  • Link your story to skills. Surround yourself with a multi-skilled team that will help you analyze, edit, interpret, tell, graph, animate your data.
  • At the end only, choose the tool (s) best suited to your needs

My sketchnotes of Rafael’s online session:

Apps to create graphics in newsrooms, sketchnotes

Thanks to my colleagues in the EU Publications Office for organising the online session.

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EU DataViz 2019

What a great experience it was to be graphic recorder at the “EU interinstitutional workshop on data visualisation” organised by Publications Office of the European Union on 13 November 2019 in Luxembourg. With Célia Pessaud, Catherine Focant, and Vincent Henin, we lively scribed the parallel sessions of the conference.

Graphic recording at EUdataviz 2019

It was exciting to visually scribe workshops and talks on data visualisation. We – graphic recorders and data visualisers – speak the same visual language, use the same visual grammar, rely on the same conviction that visuals are one of the most powerful mean to explain complex ideas. As as said to some speakers:

We find that there are many similarities between our practice of graphic recording and yours of data visualisation. If the raw data that you visualise is often – if not always – numbers, and more and more big data, for us, raw data is what is said and what is happening in the conference room. Both can be complex and be meaningless at first glance. Our common goal is then to make sense with what does not seem to have any, to offer this sense/meaning to our clients so that they can make good use of it, so that they can benefit from this knowledge unveiled with more clarity. One difference that I see between our practices is that while during the process of DataViz there is time to test and adapt the final visualisation (and it’s recommended by the speakers here), in the graphic recording process everything is done live on the spot: listening, then filtering, then summarising, then translation to the visual language. Without opportunity to test and adapt. 

To conclude

There are certainly synergies that can be established between our two communities to learn from each other’s. 

Graphic recording at EUdataviz 2019 Graphic recording at EUdataviz 2019 Graphic recording at EUdataviz 2019 Graphic recording at EUdataviz 2019

The day ended with a fascinating session on how #dataviz helps us to better “see” black holes. Big thanks to Barthélémy von Haller and Jeremi Niedziela from CERN and Oliver James from DNEG. They guided us through this wonderful journey from the smallest elements of quantum physics to the black holes and their representation in the Interstellar movie. Magnificent presentation that shows that synergies between science and art can increase our knowledge about the unknown.

Graphic recording at EUdataviz 2019 Graphic recording at EUdataviz 2019


More information about the conference with all graphic recordings of the team is available on op.europa.eu/en/web/eudataviz/home

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Visualisation of the 2017 #EURegionsWeek on Twitter

My original Visualisation of #EURegionsWeek 2017 on Twitter article is now  published on the Regional Studies, Regional Science open access journal.

It gives me a sense of pride that @RSRS_OA asked me to publish my data visualisation in their journal. I’d like to thank them very much for giving me this opportunity.

As so often with me, I started this project as an experiment. Little by little I worked on the data and, after a lot of tests, I finally arrive at this beautiful visualization. I anticipated that there was more to say, then I continued my investigation to conclude the article with the influencers.

I acknowledge that being published on the Regional Studies, Regional Science journal is a nice recognition. Nevertheless, I still prefer my original article where I allow my visitors to interact with the graph and with data. And as a bonus, I also give them some background information about the methodology and the used tools.

 

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